RÉSUMÉ DE LÉGENDE D’ARKARA
[Au coeur] [Légende d'Arkara] [contes] [fables] [Paichel] [poésie] [chants pour la paix] [manuscrit des invités]
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La mort est un mythe, vous diraient les habitants d’une petite planète qui porte le nom, d’Arkara. Ce peuple qui a déjà franchi ses quelques soixante millions d’années d’existence sans vivre un seul deuil, se croit sans doute « éternel ». Puisque la mort, la faim, la maladie et la guerre se tiennent loin de leurs préoccupations, ces gens-là ignorent presque tout de la réalité qui oblige toute chose à naître, à grandir et à disparaître dans l’étrange océan de la Création. Un monde où rien ne change est semblable à cette page d’un livre immense qui demeure ouverte sans que personne ne songe à la tourner pour lire la suite de l’histoire. Mais à quoi doit donc servir le livre de la Vie si les pages refusent de céder leurs places aux autres? Comment savoir ce que sera demain si le jour est éternel? Les Arkariens vivent depuis si longtemps qu’ils ne réalisent même pas qu’il existe également une fin à toute chose. C’est pour cela que le Maître du temps veut mettre un terme à ce jour éternel en les forçant à tourner cette longue page déjà pleine depuis trop longtemps. Pour évoluer, il faut du changement et de l’espace pour écrire la suite des événements.

Les habitants de ce monde ne sont, ni violents, ni de mauvaise compagnie, sauf que leur ignorance volontaire semble chronique. Ce sont des traditionalistes de la répétition quotidienne ou pire encore, des zombies d’un paradis artificiel. Heureusement qu’ils ne sont pas tous ainsi, sans quoi, ce monde merveilleux n’aurait aucune raison d’être. Le Grand-Prêtre LEMU, ainsi que ses confrères tentent depuis toujours d’intéresser le peuple à toutes sortes de sciences, tandis que d’autres œuvrent secrètement à l’initiation d’un jeune garçon dont la mission sera de préparer le peuple à tourner la page. Ainsi, Egapalentour ( signifiant : tourne la page) va naître sur cette planète en prenant le nom de KANA. Très jeune, il démontrera ses dons exceptionnels. Il peut communiquer directement avec le COEUR ROYAL, Souverain de ce royaume et surtout le faire en se juchant sur la haute tour pyramidale sans risquer de s’y faire désintégrer par l’intense chaleur qui s’en dégage. Ce jeune paysan prouve également qu’il est destiné à une grande mission en devenant l’élève du puissant Maître DORGON, protecteur de la planète, ainsi que l’héritier des LUMINATISIENS dont la forme arrondie ressemble à une bulle lumineuse. Puis, au cours d’une grande fête, il reçoit une jolie licorne ailée, précieux présent du MAÎTRE DU DESTIN. Malheureusement, ce cadeau exceptionnel va attrister, ANAK, frère jumeau de Kana. En effet, celui-ci se croit défavorisé par rapport à son jumeau puisqu’il reçoit uniquement une petite pierre de la taille d’un œuf de colibri. Il ignore cependant que son présent vaut celui de la licorne fantastique car sa pierre contient la graine magique de la future Arkara. Il faut avouer que Kana oublie souvent son frère jumeau afin de suivre la voie de son destin. Il va même devenir une figure légendaire pour les Arkariens. Kana n’est pas venu semer le désordre parmi ce peuple dont il est tout de même l’un des membres. Il ignore toutefois qu’il est l’envoyé du Maître du temps afin que s’accomplisse maintenant la fin de cette léthargie évolutive des Arkariens.

Normalement, lorsque le peuple souffre d’un malaise social, c’est toujours sur le gouvernement et ses représentants que l’on projette l’unique responsabilité de cette situation. Mais que faire lorsque c’est plutôt l’inverse qui se produit? En effet, cette planète est gouvernée par un Cœur fantastique d’une rare bonté. Les Grands-Prêtres sont, quant à eux, des sages et des savants dont la générosité n’est pas à mettre en doute. C’est le peuple qui se maintient dans l’ignorance afin de s’éviter de croire en ces religieux qui prétendent que la mort existe véritablement. Il y a des GRANDS-MAÎTRES sur cette planète qui vivent dans des glaçons magiques. Du fait qu’ils sont invisibles, personne ne semble croire à cette théorie qui voudrait que ces Maîtres soient d’anciens religieux devenus lumineux après leur mort.

Le peuple qu’on appelle également PAYSAN, est informé qu’il vit près d’un monstre enfermé dans son enclos sans pour autant se poser de questions sur son origine. En autant que cette bête gigantesque ne trouble point sa quiétude, il est inutile de s’inquiéter de ce BAA-BOUK. Heureusement que PHARDATE, chef des Croucounains veille sur le peuple comme le puissant Dorgon, Lemu et les religieux puisque ce taureau titanesque a déjà prouvé sa fureur en détruisant toute une civilisation dans le passé de cette planète. Dans un autre coin de pays se trouve un petit village de pêcheurs d’huîtres géantes. Là encore, personne ne semble connaître l’existence de ces étranges personnages barbus. Puis, ajoutons également toute une région abandonnée depuis des millions d’années sans que personne ne cherche à l’explorer depuis qu’on sait qu’elle fut jadis le royaume du monstre noir. Le peuple est tellement peu observateur qu’il ignore encore la façon de procréer comme les géants qu’ils connaissent tout de même depuis des millions d’années. En effet, les paysans naissent tous de cocons lumineux en prenant même l’apparence d’un enfant de sept ans dès leur naissance, alors que les Connients se multiplient par la loi de la Nature. Tout de même, avouons qu’une telle méconnaissance de la procréation à de quoi faire sourire!

À cette époque, le ciel arkarien est lumineux en permanence. C’est vraiment superbe un monde sans nuit. Par contre, le peuple ne peut voir au-delà de cet océan céleste toutes ces planètes, étoiles et autres splendeurs de l’univers. Pire encore, Arkara se trouve si près de la Terre qu’on pourrait la voir à l’œil nu. À l’époque où elle existe encore dans la constellation d’Orion, elle scintille tellement qu’elle se confond aux autres étoiles. Avant sa disparition, il faut préparer le peuple à gravir cette marche difficile de l’évolution afin de comprendre pourquoi doit se produire la fin de leur monde. Depuis un certain temps, les événements semblent se bousculer avec la naissance de Kana. Cet enfant n’est pas responsable de tout ce qui va arriver puisque les Grands-Maîtres Arkariens vont provoquer eux-mêmes des circonstances où les Paysans vont prouver leur manque de sagesse, d’amour, de compassion et de tolérance.

Un matin, un jeune sculpteur découvre d’étranges pierres vivantes dans un champ. Lorsqu’il réalise qu’elles lui obéissent au doigt et à l’œil, il n’hésite pas à les tailler en forme de jolis bibelots animés. Ces serviteurs, ressemblant à du cristal, sont tellement recherchés par les Paysans que l’artiste décide de les louer aux plus offrants. Il va en sculpter des centaines pendant que son père ALBA va les offrir à ceux qui lui font les meilleures offres. On ne sait vraiment pas si les intéressés prennent conscience qu’ils soumettent des pierres vivantes et non de simples automates comme des esclaves. Comprenant très vite qu’il est inutile de tenter davantage les Paysans, les Grands-Maîtres font disparaître toutes les autres pierres que le jeune artiste n’a pas encore sculptées. C’est suffisant pour créer de la jalousie entre les Paysans qui ne peuvent songer à posséder un bibelot animé comme quelques privilégiés. C’est le début d’une division entre les propriétaires de ces fantastiques esclaves en cristal et ceux qui envient leurs voisins.

Le peuple vient d’être tenté pour la première fois par les Grands-Maîtres arkariens et prouve déjà sa fragilité. C’est vraiment le début d’une courte période de temps qui va s’écouler avant la fin de ce monde. D’ailleurs, Kana est déjà né et les Grands-Prêtres pressent le pas pour le former à sa mission.

À cette époque, le seul rituel exigé pour témoigner son amour envers le Souverain en forme de cœur consiste à arroser une fleur de cristal comme si elle était soi-même. C’est en fait l’Entité de chacun qu’on retrouve cachée dans cette fleur, sauf que les Paysans l’ignorent depuis toujours. Un matin, on découvre deux cent fleurs fanées, soit celles de ceux qui ont loué des bibelots animés. Leurs propriétaires ont simplement oublié leur devoir en confiant l’arrosage de leur fleur entité par ces serviteurs qui ne pouvaient les aimer à leur place. Une autre tristesse vient assombrir ce monde jusqu’alors sans nuage.

Les Paysans qui ont perdu leurs fleurs sont des FAUTIFS, alors que ceux qui les possèdent encore se considèrent comme des LOYALISTES. Avec ce titre, ils se croient en droit de juger les coupables en refusant de les nourrir et même de les aider. Le Cœur royal aime autant les fautifs que les loyalistes. Il décide de se faire couper en deux afin d’éclairer bientôt ses DEUX peuples. En effet, les fautifs doivent quitter leur canton natal afin de s’établir dans une région de la planète que personne ne voulait explorer auparavant. Une grande cité de verre va y être construite et malheureusement, ceux qui vont la gouverner sont des profiteurs et des ambitieux. Ils vont finir par créer une catastrophe qui fera disparaître la majorité des citadins.

C’est PRIMUS TASAL qui va prendre pitié des pauvres survivants. Primus est originaire de la planète Terre. Il s’en dit même le protecteur puisqu’il voyage toujours sur une bille magique qui possède les mêmes caractéristiques géographiques que sa planète. Cet étrange personnage ressemble à un singe musicien même s’il est issu d’une race terrienne qui aurait échappé aux anthropologues à travers les siècles. Quoi qu’il en soit exactement, Primus possède cette faculté de voyager dans le temps en traversant par un couloir intemporel. Il conduit les survivants de la cité à cette époque où le continent Atlantide est encore peuplé par des primitifs.

La page va être tournée pour tous les Arkariens qui quittent alors leur ancien monde pour se retrouver dans une autre dimension. Les fautifs ne peuvent s’y rendre avant de savoir cultiver cette fleur qu’ils ont laissés faner par négligence. C’est sur Terre que leurs âmes devront apprendre les grandes leçons de la Vie. Elles vont s’incarner dans toutes les époques afin d’y accomplir des actes de générosités. Car la fleur entité est l’Amour qui pousse dans le cœur.

L’histoire ne s’arrête pas là. Bien au contraire, la véritable épopée arkarienne débute lorsque la page a été tournée. Le peuple est avide de connaissances, sensible aux souffrances des Terriens et travaillent au retour de leurs frères fautifs. On connaît l’existence de la Terre; on y envoie même des missionnaires comme ce phénoménal voyageur intemporel : Fontaimé Denlar Paichel. Étrangement, les Paysans ignoraient presque tout de lui dans leur ancien monde. Mais là, celui qui portait jadis le nom de Mercéür va devenir un inlassable missionnaire des Grands-Maîtres. Il va même revenir sur Terre en compagnie de BA-FON, l’Enfant de la Lumière afin de mettre un terme à la folie d’Alba. Dans la légende d’Arkara, il ne semble pas toujours évident de comprendre le profil de cet IMMORTEL. C’est pourquoi il serait important de lire PROFIL DE FONTAIMÉ DENLAR PAICHEL afin d’en connaître plus sur son origine et de son impact dans la vie des Terriens.

CONCLUSION
Des milliers d’âmes arkariennes tentent de retourner sur Arkara en cultivant dans leur cœur fautif cette fleur unique qu’on appelle « Entité ». Ainsi, l’histoire racontée dans la légende se trouve en apparence loin de notre réalité jusqu’au moment où plusieurs maillons de celle-ci nous rappelle semblables souffrances et conflits de pouvoirs. Qui ne verra pas cette similitude entre Baa-Bouk et le mal? Ou de cette étrange secte dirigée par un certain Alba, personnification directe de Satan lui-même? Qui ne trouvera pas de lien entre un jeune réunificateur de cette légende et le Christ que nous connaissons? Une légende ne pourrait se créer qu’à partir d’images ayant déjà leurs origines dans le cœur de l’Homme ou dans les traditions. C’est un peu notre monde intérieur avec ses noires cavernes que nous retrouvons dans cette histoire. Nous sommes tous un monde en miniature ayant ses coins noirs et d’autres remplis de verdure. Nous possédons tous également un petit cœur royal capable d’accomplir des merveilles dans notre monde intérieur. Nous possédons tous un monstre dévoreur et ce choix de le laisser détruire tout ou de l’enfermer dans son enclos comme Baa-Bouk. On ne peut refaire le monde des autres avant de rebâtir le nôtre afin de le rendre meilleur, juste, généreux et ouvert à la communication. Sans cela, nous sommes comme les premiers Arkariens qui répètent inlassablement les mêmes gestes quotidiens dans une sorte de paradis artificiel.



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