AU COEUR DE PÉRIGNAC
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webmestre : 20-07-2010


Processus de créativité et l'oeuvre de Pérignac
Dominic Laberge

Selon l’auteur, c’est à l’âge de 7 ans que son processus créatif a été amorçé sous forme d’images symboliques qui l’obsédaient constamment. Son ultime but, réussir à décrypter ces images qui volaient d’une part et d’autre de son imagination très fertile. L’auteur a basé son processus créatif sur trois éléments bien distincts. Il devait en premier lieu tenir compte qu’un lecteur recherchait avant tout une histoire fantastique à lire. Dans ce sens, il a créé une toute nouvelle cosmogonie, c’est à dire un nouvel univers cohérent et pouvant être manipulé sans détruire la conception humaine de la réalité. En second lieu, on retrouve, dans ses livres, une autre histoire à lire en tenant compte des nombreux symboles qu’il utilise. Une autre langue, une autre histoire a nécessité beaucoup de recherche au niveau symbolique et archétypale qui nourrissait son processus créatif. En dernier lieu, on retrouve la pensée philosophique même de l’auteur. Ces étapes ont nécessité près de 25 années de recherche, d’analyse et de cheminement dans son monde intérieur. Sa plus grande difficulté : «comment devient-on écrivain lorsqu’on maîtrise très mal l’écriture ? »

au coeur de Pérignac


Le conte
Sa première esquisse fut une toute petite pièce de théâtre intitulée Le Pour et le Contre qui traitait du sujet de l’opposition entre toute chose comme l’ombre et la lumière. Cela l’a amené à trouver des images pour décrire justement les symboles qui l’habitaient. Comme simple exemple il a comparé la lumière à un cristal juché au somment d’une pyramide en or et la noirceur à un monstre destructeur de la taille d’un saurien jurassique. Ici nous voyons que le monstre est une bête noire soit le côté primaire de l’homme et que la pyramide ainsi que le cristal représentent la connaissance, ce capteur de lumière qui nous a guidé jusqu’aux temps présents.

Les images se bousculaient dans sa tête comme les pièces d’un casse tête, pêle-mêle. À cette étape c’était le temps de laisser le chaos l’embrasser et sortir toutes les bribes d’information qu’il pouvait aller chercher sur papier. Maintenant le casse-tête était physique et donc plus facile à manipuler. Pendant des heures il jouait avec des bouts de papiers dont certains n’avaient que quelques mots ou symboles écrits dessus. Le casse tête prenait tranquillement forme mais contrairement à un vrai, il n’avait pas l’image sur la boîte pour l’aider, le ciel n’était pas nécessairement les pièces du haut et il n’y avait pas de pièces de côté pour guider ses recherches. Il a commencé par écrire une première version de Légende d’Arkara. On peut y vivre la fin d’un monde paisible et pratiquement parfait qui sombre soudain dans une décadence à la suite d’un incident. Ce qu’il ne savait pas encore c’est que ce n’était que la première forme de ce monde qui prendrait de l’expansion pour se rendre sur terre, mélanger l’histoire humaine et sa philosophie. C’est ce qu’on peut appeler le livre écrit seulement en langue profane, c’est à dire que l’écriture n’est faite qu’à un niveau.

Le récit symbolique
L’étape suivante était celle de l’analyse des images. Ces images archétypales remontaient en lui et demandaient à être analysées. Il a donc fallu que l’auteur fasse de nombreuses recherches à ce niveau (archétypes) selon Jung et surtout ce que disent les traditions religieuses ou culturelles. C’est à partir de là qu’il s’est servi de ces images pour les inclure dans une histoire cohérente.

On pourrait citer quelques exemples comme l’image de la grotte. Partout à travers le monde la grotte est associée à la mère nature qui cache ses trésors. Les Chinois incluent le dragon comme grand gardiens de ces grottes. Cela l’a emmené à voir que ce qui est caché et mystérieux doit nécessairement avoir un lien avec une grotte et un dragon. Dans Légende d’Arkara, le héros principal est justement le cavalier d’un fantastique dragon, la Belle Chimo, qui protège la plus belle des fleurs de l’Univers. C’est alors au lecteur de définir par ces images ce que signifie tout cela. Ce que l’auteur semble vouloir définir par son symbolisme est des archétypes possédant une numinosité, c’est à dire des images qui contiennent des émotions capables de toucher l’inconscient. Ces images inconscientes issues de l’union entre ses recherches et son processus créatif démontrent qu’il existe un monde intérieur qui va au-delà de notre temps moderne, qui rejoint l’ensemble de la pensée humaine au cours des siècles.

En plaçant de nombreuses images symboliques dans son manuscrit, l’auteur y laisse l’odeur d’une matière brute où chacun, avec son propre processus créatif, peut y puiser pour comprendre certaines réalités indéfinissables par les voies matérielles. C’est une connexion avec ce monde intemporel que sont les symboles. Ainsi, il vient d’ajouter le deuxième niveau de langage à la Légende d’Arkara, ce qu’on nomme la langue sacrée. Son processus créatif est en cet instant plus rationnel, plus pensé. C’est l’étape où le rêveur apprend à se réveiller, se souvenir de ses rêves et regarder ce que les autres ont analysés sur des sujets semblables sans pour autant savoir exactement ce que ces rêves veulent vraiment dire dans le cas particulier.

La pensée philosophique
Lorsque l’œuvre fut achevée dans son premier temps, l’auteur a pu développer d’avantage l’esprit philosophique qui s’en dégageait. On se rappelle ici que le but final de l’auteur est d’avoir une œuvre complète qui se lit à trois niveaux : La Langue Profane, la Langue Sacrée et la Langue Divine. Cette dernière est décrite par l’auteur comme étant une langue inspirée, une muse inconnue qui transcende l’idée rationnelle des symboles où on se sent vraiment saisi par une force supérieure qui guide le destin et aide les lettres à se poser sur le papier. À force d’analyser le contenu des images, cette fois ci par soi-même, l’auteur a réalisé un autre sens à la vie. « La vie est un livre sans mystère mais l’Homme n’en connaît que la table des Matières » - Pérignac. L’auteur a ainsi découvert trois choses par son processus créatif qui l’a guidé pour terminer son œuvre : le cœur humain, l’humanisation et l’idée d’éternité. Le cœur humain est pour garder le rêve, pouvoir exprimer ses sentiments, donner l’importance à l’être et non aux choses qui l’entourent. L’humanisation est selon lui ce désir constant d’éviter la banalité et la transformation certaine de l’Homme en machine à numéro. L’éternité est une partie de tout et tout fait partie d’elle dans une harmonie utopique. Ces trois cadeaux que lui ont faits son processus créatif lui ont permis de finaliser 25 années de travail et d’introspection et ajouter la dernière brique sur la pyramide de son œuvre.

Au niveau pratique, cet exercice de vie lui a fait perdre le goût de contrôler les autres, de croire en sa propre identité, se voir comme une entité unique dans l’océan de la vie à travers les vagues du quotidien et enfin se contenter des choses simples de la vie. Son processus créatif lui fut en fait utile dans un et unique but majeur, contrairement à des auteurs qui écrivent des centaines de livres qui ne veulent rien dire en bout du compte, celui de se réaliser.

Citons quelques auteurs qui ont inspiré Pérignac dans ses recherches pour aboutir à son Grand Œuvre : Carl-Gustave Jung à cause de son symbolisme, Jules Vernes qui savait vraiment jouer avec le rêve et le goût de l’inconnu, Khrisnamurti pour ses enseignements sur le cheminement intérieur, Frédéric Portal qui a écrit « Les couleurs Symboliques », Mercia Eliade pour ses études sur les religions, Lévy Bruhl qui a exploré les mentalités primitives, Pierre Grimal pour la mythologie, Fulcanelli pour l’alchimie et finalement les autres, Pascal, Platon, Freud, Aristote, Apulée, Homère, Ovide,Tacite,Lucrèce et ainsi de suite en remontant dans l’histoire de l’écriture.

Conclusion
Même si on parle de créativité et d’imagination, celle-ci est issue d’un travail qui a finalement conduit l’auteur à développer sa propre philosophie de vie. Cette créativité débordante fait fit des obstacles rencontrés pendant la ponte, puisque l’auteur se définit lui-même comme un grosse poule pondeuse. Son processus créatif très bien structuré, car il est autodidacte, lui a permis d’arriver à l’achèvement de l’œuvre de sa vie. Il la décrit comme une œuvre sans fin car elle est le reflet de l’intemporel qui brûle comme une flamme dans l’imagination, si bien cachée soit-elle, de chaque individu.