POÉSIE DE PÉRIGNAC
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Poésie de Clarion

CONTRE VENTS ET MARÉES
Porte le jonc
Qui te plaît à porter
Qu’il te soit d’amour
Ou d’amitié
S’il est pour toi sincérité
N’est-ce pas une belle liberté
Que celle d’aimer?

Si d’amour
Il te faut rêver
Chaque jour
Te faudra réinventer
Contre vents et marées
Rien n’empêche l’oiseau de chanter

Tel un jeune loup
Te faut l’apprivoiser
Telle l’hirondelle
Il te faut la garder

Contre vents et marées
Rien n’empêche l’oiseau de voler
Mai, 1986


D’OMBRES ET DE LUMIÈRE
Ses yeux sont d’un monde malheureux
Où le cœur tend à devenir vieux
En attendant d’être deux
Son corps fragile de pétales de roses
Supplie peut-être autre chose
Que d’apprendre encore à être heureux
Tristesse…c’est à chacun sa chacune

Ses mains telles les ailes d’une colombe
Prient pourtant chaque seconde
Mais mon Dieu! Que la route est longue
Son rêve enraciné à la terre
N’est pas qu’issu de la chair
Mais aussi d’ombres et de lumière
Aimer…c’est à chacun, à chacune

Yo que quierola
Cada vez mas fuerte
Oré por mi corazon
Santa Maria
Mai, 1986


ESPOIR
Comme…
Un printemps, en hiver…
Annonçant le déclin
De la saison blanche

Comme…
Les blés blonds de la plaine…
Un lever de soleil
Embrassant le nouveau jour
Elle fait chanter ma vie

Comme…
Le quartier de lune de Pierrot
Berceau de la nuit et de l’amour
Comme mon âme en repos
Comme mon cœur en éveil
Émanation de joies
Déviation soudaine
Des chemins du crépuscule
Floraison d’une croissance
Un abri pour mon âme
Un toit pour ma maison
L’entre-rêve de mes jours
Mai, 1986


GROS MÉCHANT LOUP «BLUES»
À t’voir errer…
Le long des boulevards
J’me demande
Si tu vaux le hasard
Quand tu vis ta vie
Dans les bars…
Dans la fumée, le bruit
Dans l’alcool et le brouillard
T’enveloppe mon âme de cafard
Jusqu’à lui donner des idées noires
T’es pas très beau à croire…
La tendresse avec toi
Se fait de plus en plus rare
Mais le plus triste
Dans cette histoire
Est qu’elles espèrent
Te rencontrer un soir
J’aime mieux pour ma part
Y laisser mes larmes
Comme encre sur un buvard
Juillet, 1985


MA FÉE, MA COLOMBE
Mais, c’est un étrange amour que le mien. Il est conçu, il est là sans pour autant être né tout à fait. Pourtant, il suffirait si peu à l’enfant pour, qu’enfin, il puisse pousser son cri. Pathétique, il demande à vivre.


MAINS DE FEMMES
Mains de femmes
Consolatrices
Pleines de charme
Douces protectrices
Certaines avez fait
Vos premières armes
Aux berceaux des tout-petits

Mains de femmes
M’avez appris
À marcher un peu mieux
Dans la vie
Mains de femmes
Vous aie-je dit
Que sur vous
Ai posé ma tête aussi?
Juin, 1984


ON DIT…ON NE SAIT…
On dit de l’amour
Qu’il est fugace comme le vent
Qu’il enlace, se lasse, s’espace
Et passent les enfants

On ne sait que si peu de chose…
Et quelle est la nature des roses?
Quand sur ton épaule, ma tête se pose

On dit de l’amour
Qu’il s’effrite avec les ans
Qu’il froisse, se casse, s’entasse
Puis passe le temps

On ne sait que si peu de choses…
Et pourquoi des épines de roses?
Pourtant les papillons s’y posent

On dit de l’amour
Mais sait-on où va le vent?
Et matin revient fort comme le printemps
L’amour…coeur repentant
Novembre, 2003


POÉSIES ANDINES
Refuge
Si tu fermes les yeux
Tu verras…
Montagnes, rivières et forêts
À perte de vue

Si tu ouvres ton cœur
Tu entendras…
Ruisseaux, feuillages
Et l’hymne à la Vie

Telle une prière
Tu y entendras le silence

Tu en comprendras la paix
En y abritant ton coeur
Septembre, 1985


SOURCE
Elle partit…
Restait longtemps partie
Encore à elle
Je pense aujourd’hui
Pour elle…
Un jour voulu donné ma vie

Mais revenue…
Quand l’ai su revenir
Une fleur en moi
S’est vu refleurir
Ai vu l’enfant…
Ne plus vouloir mourir

Ai vu l’enfant…
Fouler l’herbe reverdie
Et puis l’enfant…
S’épanouir
Février, 1986


TOUTE MA VIE, JE VAIS T’AIMER
Aussi longtemps que ta voix me guidera
Et que tes yeux me nourriront de ta sagesse
Que ta beauté m’inondera de ta jeunesse
Toute ma vie…
Toute ma vie, je vais t’aimer

Et que ta main m’offrira fleur du matin
Que tes pas éclaireront tous mes chemins
Que ton sourire protégera mes lendemains
Toute ma vie…
Toute ma vie, je vais t’aimer

Chantez, chantez flûtes de pan
Jouez guitares qui savez me faire rêver
De ces enfants dansant encore sous le soleil
Et de ces étoiles natives d’un ciel de mai
Juin, 1979




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