INTROSPECTION
La beauté n’est qu'un statue
Je ne suis qu’une ombre
Infatigable et intouchable
Je ne connais ni la honte
Ni le désarroi de mauvais jours

Être ne sera jamais une image
Mes sourires ne seront jamais fades
Mes larmes ne seront jamais indifférentes
Je serai fidèle même dans la douleur

Si la lumière s’éteint, que se réveille mon âme
Sans peur je resterai, sans être ou me cacher
Plus jamais je ne m’abaisserai
Mon regard restera fixé…

Je ne fuirai plus les regards
Qu’ils soient hargneux ou rempli d’amour
Je resterai sobre dans mon ivresse
Fidèle dans ma démence
Imparfaite dans ma défaillance
Indulgente dans ma clémence

Simple dans ma pureté…
Sans artifice ou arrogance
Je serai la diva et la naïveté
Et je serai là… quoi qu’il arrive


REFRAIN À RÊVE BLEU
Songe qui sommeille au fond de moi
Qui tarde à me montrer la voie
Le savoir-caché du visage inconnu
Qui demeure enfoui dans l’ombre absolue
Va par tes mots éclairer ma pensée
Effacer l’orage de ces jours oubliés

N’as-tu pas tardé à me crier
Dans un moment de tendresse et vérité
«Qui as-tu donc tant haï et aimé
Dans ce jardin à peine éclairé
Qui a omis te remercier
De tout tes gestes insensés
As-tu seulement l’audace de regarder
Ceux que tu as si bien tromper
Qui cherches-tu à blâmer
Pour ces illusions dont tu t’es berné
N’as-tu jamais regardé en face
Ton triste reflet dans la glace?»

Rêve bleu, si peu provocateur
Délivre-moi de ces ombres de malheur
Apporte-moi ta sagesse infinie
Laisse-moi oublier que je suis petit
Que je n’ai pas toujours les mots
Qui me libéreraient de mon fardeau
Oh, toi! Rêve bleu, inaccessible
Qui me regarde de cet univers invisible
Berce-moi dans tes bras tendrement
Afin qu’en renaisse cet enfant

Si tu me parles en silence
Et que je suis sourd à ta cadence
Laisse-moi seul me blâmer
De ne pas avoir su t’écouter