POÉSIE DE PÉRIGNAC
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Poésie de Laurin

LA LIBERTÉ
Au nom de la liberté, plusieurs êtres humains ont adopté des comportements, des modes de pensée qui nous apparaissent souvent contradictoires. Entre autres, des générations d’opprimés se sont battus et sont morts au nom de la liberté. Essayons de réfléchir et de considérer certains aspects de ce pouvoir d’agir ou de ne pas agir, de choisir.

La liberté est essentielle pour toute expression de la vie humaine. Parmi les penseurs du vingtième siècle, la liberté de pensée, d’expression et d’action sont des libertés parmi l’ensemble des libertés qui ont reçues la plus ardente attention.

La liberté modérée! Il y a cette liberté qui nous amène à violer les bornes de la propriété et qui abaisse la station de l’être humain. Par contre, il y a celle qui respecte les bornes de la propriété et qui élève l’être humain. D’où s’ensuit une vision constructive de la liberté qui implique des limites. L’exercice de liberté contribuant à réaliser le but de nos vies et à optimaliser le fonctionnement collectif de la société, la liberté se doit de respecter les limites de la modération; sinon, elle cessera d’exercer son influence bénéfique.

Parmi l’ensemble des libertés, il a celle qui découle de l’éthique du comportement, il a celle qui nous guide dans nos choix au niveau de la croyance spirituelle, il y a celle qui inspire les différents systèmes judiciaires, etc, etc. Elle inspirera également le processus électoral dans son évolution.

Dans le cadre de discutions philosophiques, regardons ensemble certains aspects de la liberté d’expression! La liberté d’expression se doit d’être disciplinée par une profonde appréciation des dimensions positives et négatives de la liberté elle-même, d’une part, et de la liberté d’expression d’autre part. La parole peut être comme un feu dévorant et l’abus de cette dernière, comme un poison mortel : le feu de la parole peut, à la fois, consumer le cœur et l’âme. Ici comme dans les autres formes d’expression de la liberté, la modération est de rigueur! D’autre part, tout ce qu’un homme sait ne peut être dévoilé; de plus, ce qui pourrait être dévoilé n’est pas toujours opportun et, si c’était opportun de le dévoiler, ce n’est pas toujours conforme à la capacité réceptive de l’auditeur. Conséquemment, on se doit de considérer les conséquences prévisibles et de l’abus, et de la retenue de la parole.

Si quelqu’un nous contredit, il est préférable de ne pas se déranger avec ça, car, s’il n’y a pas une recherche de la vérité dans le sujet en question, comment pouvons-nous en arriver à une meilleure compréhension de la réalité : l’étincelle de la vérité jaillit du choc des opinions! Il est essentiel de reconnaître le droit inaliénable de l’individu à s’exprimer, sa liberté de révéler sa conscience et présenter ses points de vue. L’amour de l’autre et de la société est aussi un facteur à respecter dans la liberté d’expression. Quant à la critique, c’est une épée à double tranchant : elle est, trop souvent, la source potentielle de conflit.

Le contenu, le volume, le style, le tact, la sagesse et l’à-propos sont des facteurs qui régissent les effets de l’expression en relation au bien et au mal. En relation aux différents médias de communication et la liberté d’expression, il est essentiel d’être purifié de la malice, de la passion et du préjugé;…d’être juste et impartial;…d’enquêter de façon détaillée et de considérer tous les faits dans une situation donnée. L’expression devait viser à être acceptable pour les impartiaux et ne devrait pas être une source de critique superficielle de la part des gens : un mot peut avoir une influence semblable au printemps amenant les cœurs à se rafraîchir et à verdoyer, tandis qu’un autre mot peut amener la floraison à se faner.

Comme conclusion, la qualité de la liberté et de son expression dépend, sans aucun doute, de la connaissance et de la formation qu’ont les individus et de leur capacité de faire face à la vie avec sérénité.



ADENDA
Bleu - ou- Rose

Grand-mère Adamantine
Voyez!,
S’affaire, en cuisine,
Voyez!,
Au gâteau aux anges…
Voguez!,
Trousseau et langues.

Heureux temps,
Réjouissance!
On attend
La naissance
De Bleu - ou - Rose
Nulle autre chose
N’a d’importance.

La vie passe, la vie court…
Et après un temps bien court,
Voisine Philadamantine insiste
Afin qu’elle termine la liste :
Deux beaux grands cahiers,
L’efface et la règle.
Quelqu’autres papiers,
Quatr’biscuits au seigle
Trois bons gros crayons,
Un p’tit sac de bonbons.

Heureux temps, réjouissance!
L’école attend Bleu -ou- Rose;
Pour l’instant, nulle autre chose
N’a de sens ni d’importance.

La vie passe, la vie court…
Et après un temps trop court,
Tantine Praline - Rose
Retouche, en chambre close,
De Bleu le veston
Ou de Rose le jupon…

Heureux temps, joie exquise!
On attend, dans l’église
Le petit page…
Grand mariage
De Bleu -ou- Rose;
Grand banquet, réjouissance!
Nulle autre chose,
En effet a d’importance.

Cousine Rose - Praline
S’affaire, en cuisine,
Au fier gâteau aux anges…
Voguez, trousseau en langes!

Heureux, heureux temps, réjouissance!
Bleu -ou- Rose attend, bercé d’espérance,
La douce naissance
De Bleu-Rose-Bleu ou de Rose-Bleu-Rose…
On s’en doute un peu : nulle autre chose
N’a d’importance.

Neveu Adamantin -Bleu
Va hésiter un peu :
Trois bons gros crayons,
Un p’tit sac de bonbons…
Cahier, règle, efface;
Pourtant la vie passe
Sans laisser de trace,
Tout ça l’agace,
Tout ça l’tracasse,
Papier, paperasse.
Un gris temps reste à la porte;
On attend en vain qu’il sorte.

Nièce Adamantine-Rose revérifie un veston,
Dans une chambre close, ou reborde un jupon…
Un gris temps pleure à la porte :
La vie attend…bah! qu’importe!

Hou!
Hou!
Hou!
Bleu -ou- Rose
Fais quelque chose!
Ou,
Comme la trace fugace
D’une nuit, voulue frivole,
S’efface de la grand-place,
La vie fuit, la vie vole…
Comme en sa glace grimace
Le clown devenu salace,

La vie s’enfuit, la vie s’envole,
La vie nous fuit, la vie nous vole…
La vie nous brasse, la vie nous sasse,
La vie nous tasse, la vie nous lasse;
Brouillard
S’amasse;
Le p’tit fil casse :
Corbillard
Passe…

Hou!
Hou!
Hou!
Bleu -ou- Rose
Fais quelque chose!
Ou
Quelques fleurs en quelques livre,
Captives de ta mémoire,
Cueillies avant que de vivre,
Feront faner ton histoire.

Hou - Hou!
Hou - Hou!
Hou - Hou!

Bleu -ou- Rose
Fais quelque chose
Là où,
Rêveur de grande parade,
Un voilier gît sur le sable…
Cet esquif inconsolable
N’a jamais quitté sa rade.

Chantant sa chanson câline,
L’océan toujours peaufine
Le moindre coquillage,
Qu’il soit fol ou sage;
Toujours l’océan déferle,
Chantant sa même chanson
Pour l’oiseau, pour le poisson,
Pour charmer la cloison
De toute huître dont la perle
Dort encor’ en prison.

Tous les atouts de ta main,
Bleu -ou- Rose, Rose -ou- Bleu,
N’empêche pas que, demain,
La vie te prendra ton jeu…

Ose!,
Ose!
Rose -et- Bleu - ou Bleu et - Rose,
Avance un peu, dis quelque chose…

Aux ( braves, graves mais suaves) ami(e)s du Café-Philo,
Avec toute mon affection et mon admiration.

Cinquante - minutes
(le 26 septembre 1999)



ÉMERGENCE
Passé le mont, le mont vénusien
Parez déjà le gâteau aux anges
Passez, passant, car le vénitien
Protège encor le trésor des langes.

Héritera, héritière vînt
Hésitera, on se sert un vin.
Faut-il encor refaire la fête?
Dans ce décor, qui garde la tête?

Promesse encor, mais le bourgeon tînt
La belle messe et l’épée d’étain.

Passent les fleurs, coulent les saisons
Roulent les pleurs et les horizons.
Si fraternel soit l’amour sylvain
Plus fort encor sera le devin
Qui devinera que bambine agile
Refleurira en femme fragile
Ou femme forte au sortir d’école
Où passé meurt, souvenir n’y colle

Passez, passant, passe la saison
Où chérubin trouve la raison.
Oui, balbutie encor à foison
Avant qu’aïeul ne quitte maison.

Bébé amour, héritière adorée,
En ton berceau, en ton nulle part
En ton exil, ta saveur dorée,
Tu sais déjà permettre un départ.
Jamais maman ne peut revenir
Vers le bateau qui croyait tenir
Le Messie blanc gardien d’avenir
Des rives d’or où nous maintenir.

Tu naviguais en barque d’enfant
De l’ourson rose au gris éléphant.
Le destin ose par mille et un vents
Prophétiser pour toi maints levants.

De ta berceuse ta poupée d’antan
Saura garder pendant qu’il est temps
Un souvenir, un éclair et sourire.
Un papillon, qui puisse un jour dire.

J’ai eu jadis tante adamantine.
J’ai eu jadis tante saveur proline
Persuadant un ami d’alors,
Poétiseur à costume de lord,
De gribouiller, en termes d’émergence
Mon premier cri, ma première urgence.
J’ai bafoué, j’ai pleuré, crié.
Tantine alors jura que j’ai prié.

Le 11 octobre 1985. Denys Laurin est décédé le 16 avril 2003
Je pense Denys que tu aurais souhaité laisser Pérignac placer ce poème dans son site.
Ton grand ami, Gilles C.





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